Le Corcas indique que le Royaume du Maroc considère qu’il s’agit d’une " question de souveraineté" qui est assurée par ses institutions qui agissent dans le domaine des droits de l’homme et qui en assurent la défense et le respect dans la région du Sahara.
Moulay Ahmed Mghizlat, le représentant du Corcas a ajouté, lors d’une conférence de presse à Genève avec l’agence de presse "EFE", le 26 mars dernier, en marge de sa participation au sein de la délégation marocaine à la 25ième session du Conseil des droits de l’homme, que le Corcas est opposé à l’élargissement des compétences de la Minurso aux questions des droits de l’Homme dans la région du Sahara, sur la base de l’obligation qu’a cette mission de l’ONU de respecter le mandat qui est à l’origine de sa mise en place.
M. Mghizlat a expliqué que le mandat de la Minurso "a été fixé au moment de sa création en deux missions : l’identification des citoyens sahraouis et le contrôle du cessez le feu", ainsi, "il n’existe aucune raison pour en élargir la compétence".
Pour sa part, l’autre représentante du Corcas, Saadani Maouelainine, a rappelé que le Maroc dispose du Conseil National des Droits de l’Homme, qui supervise par le biais de ses trois antennes dans la région du Sahara, dans les provinces de Laâyoune, Dakhla et Guelimim-Smara, le contrôle du respect des droits de l’Homme, ce qui signifie qu’il "n’y a aucun besoin pour une institution supplémentaire pour assurer cette mission" dans la région du Sahara.
Saadani Maouelainine a ajouté, lors de déclarations rapportées par des médias espagnols, que les antennes du CNDH au Sahara dans la région du Sahara disposent de "plus de 30 personnes dont l’unique mission est de garantir les droits humains. Elles visitent les prisons, étudient les plaintes et font des propositions pour améliorer le respect des droits humains".
Concernant les autres aspects du débat sur l’élargissement des compétences de la Minurso, insiste sur le fait que c’est là "une question de souveraineté", ajoutant que "cette discussion sera terminée quand on aura accepté une solution au Sahara occidental fondée sur l’octroi de l’autonomie à la région".
L’agence "EFE", a indiqué dans sa dépêche reprise par de nombreux médias espagnols, que le Conseil Royal Consultatif des Affaires Sahariennes, considère que l’autonomie est l’unique voie "sérieuse et crédible", après le gel qu’a connu le conflit pendant la dernière décennie, après l’échec de la mission des Nations Unies pour l’organisation du referendum en 1992.
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