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vendredi 22 novembre 2024
Hiwar RTM partie IV (Vidéo)
Hiwar RTM partie IV (Texte)

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                                                             Hiwar RTM partie IV:

Question de M. Iraqi: Le site électronique de la présidence algérienne, qui a ajouté pour la première fois le dossier du Sahara, n'a pas pour autant inclus le dossier de la Palestine et celui de la sécheresse en Afrique.

Comment alors affirmez-vous que le problème est maroco-marocain. Durant 30 ans, nous disons que la question du Sahara a été créée par Franco à un moment où il croyait que le Maroc était faible et les leaders et les symboles des ses forces nationales étaient dans les prisons.

Depuis la m.oitié des années 70, l'Algérie est hostile à l'intégrité tenitoriale du Maroc, alors que vous venez pour nous dire aujourd'hui que le problème est marocain et entre Sahraouis et non maroco-algérien?


M. Khalli Henna: notre mission est de dire à nos frères algériens que Dieu vous récompense, vous et nos frères et amis. Nous Sahraouis, nous ne sommes pas artificiels.

Le Maroc ne nous a pas crées comme Marocains. Nous sommes de véritables Sahraouis, dont la majorité veut rester au Maroc en réalisation ce dont elle aspirait, en l'occurrence l'autonomie.

Nous attendons de nos cousins établis chez vous qlle vous palier à cette pomme de discorde. Nous ne lasserons pas en s'adressant aux Algériens ou à toute autre partie pour leur dire contentez-vous de ce que vous dites.

M. Ali Anouzla: Depuis le début, vous êtes en train de parler de l'autonomie, mais nous n'en connàissons pas le contenu. Vous dites qu'il sera probablement sous forme d'autodétermination. Qu'en est-il de son contenu pour que
l'autre partie puisse en être convaincue, elle qui continue de réclamer l'autodétermination.

Tous les critères proposés par le Maroc dans son projet ont été rejetés parce qu'ils n'étaient pas démocratiques ?

Réponse de M. Khalihenna Ould Errachid : Les critères de l'autodétermination sont connus par tout un chacun.
Le Maroc n'avait pas proposé un projet. Il y a des nuneurs qui circulent autour d'un projet d'autonomie avant le 25 mars. Vous parler d'un "no paper" et non d'un projet.

Le Maroc proposera un projet réel après des consultations nationales et démocratiques. Cette consultation Royale avec le Conseil n'est pas encore entamée et sera faite dans les prochains jours. Mais, je ne peux désormais divulguer son contenu avant qu'elle ne soit officielle.

Question de Mustapha Iraqi: Je persiste toujours sur une question. Vous dites que le front Polisario est indépendant de prendre une décision. Le Maroc a toujours soutenu que ce front n'est pas indépendant dans la prise de décision. S'il était indépendant à ce niveau, le problème aura été réglé depuis longtemps?

Réponse de M. Khalihenna Ould Errachid : Je partage votre avis. Ce que vous dites est vrai. Nous tentons à travers tous les moyens de rendre indépendante la décision du Polisario. Nous demandons ceci à l'Algérie, que Dieu la récompense, en tant que pays voisin et frère et un grand Etat arabe et islamique avec une histoire importante pour nous aider afin que nos frères des camps épousent ce projet, car il représente l'unique solution.

Il n'existe pas d'alternative et celui qui rêve de créer un Etat indépendant et d'un référendum étriqué, utopique et réducteur croit en des illusions qui ne seront jamais concrétisées. Nous allons hâter les autres parties, en particulier le front Polisario, c'est-à-dire les Sahraouis concernés, tous les Sahraouis et non pas uniquement la direction du Polisario.

Vous Sahraouis, il s'agit de votre projet historique, celui que vos parents avaient soulevé devant Mohammed Ven 1956. Ceci a été également dit à Hassan II et entériné par Son digne successeur, SM le Roi Mohammed VI. TI s'agit d'un acte historique et inédit.

Il n'y a eu jamais de réconciliation de ce genre avec les Sahraouis depuis que Moulay Ismaël a noué des relations familiales avec Khnata Bent Bekkar. Il s'agit d'une véritable réconciliation du cœur à cœur. Toute réconciliation connaît des hauts et des bas. Nous n'avons pas encore entamé le travail.

Le Conseil, fraîchement constitué, n'a pas encore achevé la mise en place de toutes ses structures. Nous allons discuter avec chaque Sahraoui et Sahraouie pour les convaincre qu'il s'agit de leur projet auquel ils aspiraient.
L'autonomie sera d'abord basée sur les intérêts nationaux. Chaque pays a ses spécificités, mais nous puisons de toutes les expériences, surtout lorsqu'elles cadrent avec nos spécificités. C'est SM le Roi qui décide dans tout cela. Une réconciliation intérieure et une autre extérieure.

Question de Mustapha Iraqi de l'USFP: Vous véhiculez ce discours durant une trentaine d'années qui n'a donné aucun résultat. Vous assumez la responsabilité de la situation au Sahara à travers votre gestion collective qui avait connu le monopole de privilèges. Certains vous voient en tant que notable qui a tiré profit des richesses de la région, alors que de grandes disparités se forgent de plus en plus et vous isolent des habitants.

Réponse de M. Khalihenna Ould Errachid : Je ne crains aucune question et aucune chose. Je suis le président du Conseil municipal de Laâyoune depuis 1983. Actuellement, cette dernière a changé et devenue une grande ville civilisée qui connaît quotidiennement des réalisations lui permettant de disposer d'un siège au sein de l'Organisation des villes arabes qui regroupe uniquement les capitales. Elle est membre du bureau permanent avec la Mecque, Médine et Al-Qods Acharif.

De quels privilèges parlez-vous? Il s'agit de contre-vérités que je tente d'y palier. Elles ne sont pas véridiques. Je ne bénéficie et je ne connais personne qui bénéficie de la mer...Je n'ai rien ni dans les airs ni sur terre et les sables dont tu parles ne peuvent être assimilés aux carrières de sables dans le nord qui sont des privilèges accordés à une personne ou à un groupe de personnes.

On retrouve du sable partout au Sahara et les sables qui sont exportés vers Las Palmas ne sont pas des privilèges. Il existe quelque 80 sociétés qui exportent les sables à Las Palmas.

C'est une question de savoir-faire: celui qui a des clients en Espagne exporte plus que les autres en toute liberté et n'a de ce fait besoin ni d'autorisation ni d'une loi. Nous, nous avons un surplus de sables. Quant à moi, je ne dispose, depuis 30 ans d'aucun privilège de quelque nature que ce soit de l'Etat marocain. Et les informations colportées à mon sujet ne sont que des mensonges et c'est ce qui rend l'atmosphère sombre.

Question: Sous l'ère de Driss Basri, des notables ont tiré des avantages de la région et empêché certains partis nationalistes d'exercer leurs activités politiques et ce sont là quelques problèmes parmi d'autres contre lesquels se dressent maintenant les fils des provinces sahariennes et qui ont provoqué des manifestations contre vous-même.

Réponse de M. Khalihenna Ould Errachid : Tu dois rectifier et actualiser tes informations. Contrairement à ce que tu avances, j'ai personnellement participé à des manifestations et je n'ai jamais fait partie (de l'équipe) de Driss Basri ni du ministère de l'intérieur d'alors, la mère des ministères.

Au contraire je l'ai (le ministère) combattu au temps de toute sa puissance et au moment où personne n'osait lui tenir tête et qu'il était craint aussi bien par les gens de la gauche que de la droite. Tout ce qui se dit sur la Sahara qu'il s'agisse de privilèges ou de rentes ne sont que des affabulations.

Question de Mostapha Alaoui : Revenons à la Direction algérienne que tu es en train de défendre. L'on remarque que cette direction fait monter la tension contre le Maroc chaque fois qu'il y a augmentation des prix du pétrole.

Réponse de M. Khalihenna Ould Errachid : Je ne défends pas la Direction algérienne, mais je suis témoin de ce qu'elle affirme à haute voix. On ne doit pas tenir de tels propos. L'Algérie est un Etat voisin et elle a le droit d'acheter et de vendre ce qui bon lui semble et nous lui souhaitons que progrès et prospérité, ce qui cadre d'ailleurs avec nos obligations religieuses et arabes.

Dieu aime ceux qui insistent et nous allons insister auprès de l'Algérie et d'autres. A nos frères algériens, nous allons dire : laissez-nous, que Dieu vous garde, nous entendre entre nous pour pouvoir édifier ensemble le Maghreb arabe.

Question de Mobamed Al ayadi (Attajdid) : Contrairement à ce que tu avances que l'Algérie n'est pas concernée, des voix s'élèvent en Algérie pour affirmer qu'elles sont contre un Etat fantomatique. Louisa Ranoun, Ben Bella et d'autres s'opposent à l'attitude de l'Algérie sur la question du Sahara. Ne pensez-vous pas que le Corcas doit s'ouvrir sur ces courants et de les renforcer à l'intérieur de l'Algérie.

Réponse de M. Khalihenna Ould Errachid : Nous ne devons pas jeter de l'huile sur le feu. Nous devons plutôt nous entraider dans toutes les directions. Nous voulons que Bouteflika nous comprenne.

Nous voulons dire à Son excellence le Président Abdellaziz Bouteflika, le chef d'Etat d'un pays arabe et islamique et voisin et dont j'ai eu l'honneur de connaître alors qu'il était le plus brillant ministre des affaires étrangères dans le tiers monde, nous voulons lui dire que nous sommes de vrais sahraouis et qu'il nous reconnaisse en tant que tels, que nous n'avons été fabriqués par personne, que notre volonté nous appartient, et nous voulons être des marocains et pouvoir gérer nous-mêmes nos affaires.

Nous voulons que tu rapproches entre nous et nos frères que vous accueillez. Ceci nous allons le dire et le répéter plusieurs fois au Président, au gouvernement et au peuple algériens ainsi qu'à tous les pays. Nous allons leur démontrer que le Polisario n'est pas le seul représentant légitime des sahraouis et c'est une allégation mensongère comme l'est aussi la république arabe sahraouie démocratique qui n'a aucune existence ni sur terre, ni dans une tente, ni dans aucun pays.

Elle existe uniquement à Rassi Rabouni qui se trouve à 20 km de Tindouf. Nous allons leur dire que le projet que nous sommes en train de concrétiser sauve la face à tout le monde. Nous allons dire à l'Algérie qui voulait défendre une partie des sahraouis qu'ils n'ont rien perdu et que ce que ces sahraouis souhaitent l'ont obtenu.

Question: C'est une flatterie et un nouveau ton. En déclarant que vous souhaitez rencontrer le Président Bouteflika, le Conseil n'est-il pas en train d'outrepasser ses prérogatives ?

Réponse: Ce n'est pas de la flatterie, mais c'est un nouveau ton pour la réconciliation. Il s'agit d'une contribution à faire avancer les choses et à régler le problème. Toute personne qui pourrait apporter sa contribution pour le règlement de cette question est la bienvenue et c'est le sommet du patriotisme.

Il ne faudrait pas s'arrêter à des questions administratives, personnelles ou à des attributions imaginaires. Chaque marocain est en mesure d'apporter quelque chose à la cause nationale et d'être dans les premiers rangs. Nous tous nous oeuvrons sous l'égide de SM le Roi qui défmit les attributions de chaque instance.

Question de mostapha Alaoui : Certains considèrent l'autonomie comme une régionalisation élargie et qu'il importe de ce fait de procéder à une révision constitutionnelle pour adapter cette proposition à la constitution. Avons-nous besoin de modifier la constitution ?

Réponse de M. Khalihenna Ould Errachid: La question de la révision de la constitution est claire. Elle relève des attributions de SM le Roi et du Parlement qui se prononce à ce sujet à une majorité des deux tiers. Cette question ne souffre d'aucune ambiguïté, mais il est évident que si le système administratif du Royaume venait à subir des modifications, cela doit figurer dans la constitution.

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